Villa Montes, située à El Chaco, en Bolivie, est une zone connue pour la production de pétrole et de gaz, une industrie qui a eu de nombreux coûts et conséquences pour les écosystèmes naturels. En particulier, l’un des principaux affluents du grand fleuve Pilcomayo, qui traverse les plaines d’El Chaco et se rend au Paraguay, a été contaminé par l’activité minière.
La région du Chaco est caractérisée par des périodes prolongées de sécheresse et de pénurie d’eau. Dans ce contexte, la vie et la santé des populations autochtones et rurales vivant dans la région, ainsi que leurs moyens de subsistance (pêche et production agricole) sont gravement menacés.
Préoccupées par les effets disproportionnés de la contamination et de la rareté de l’eau sur les femmes, les travailleuses rurales “campesina”, les femmes autochtones et les femmes des quartiers populaires urbains se sont réunies et organisées pour préparer une proposition de loi municipale. La proposition de loi établit la protection et la conservation des sources d’eau, ainsi que l’accès à une eau de bonne qualité en quantité suffisante. Leur proposition a été soumise aux autorités du conseil municipal de Villa Montes lors d’un événement public demandant l’approbation de la loi, et demandant aux autorités de prendre des mesures publiques pour assurer sa réalisation, dans le cadre des droits humains et environnementaux des femmes.
Elles cherchent à influencer les autorités locales, régionales et nationales pour qu’elles prennent des mesures pour garantir le droit humain à l’eau, tel que reconnu dans la Constitution bolivienne. Les demandes que les femmes de la commune de Villas Montes adressent aux autorités sont les suivantes:
Enfin, les femmes exigent des compagnies pétrolières et gazières qu’elles assument leurs responsabilités environnementales et sociales afin de limiter les dégâts causés dans la région.