Le lac Poopó, situé à Oruro, en Bolivie, est également connu sous le nom de «Mama Qhocha», symbole de reproduction et lieu sacré selon les croyances locales. Les femmes se rendent au lac pour demander de l’eau et de la pluie en période de sécheresse. Le lac Poopó est le deuxième plus grand lac de Bolivie.
Cependant, ce site a été affecté par la pollution minière, les systèmes industriels, le changement climatique et le manque d’attention nécessaire. Oruro est une région minière et l’assouplissement des réglementations minières par le gouvernement au cours de multiples administrations a conduit à ce que les sites RAMSAR (zones humides d’importance internationale) ne soient pas correctement protégés. Cette crise a accru la migration des communautés locales qui ont été soutenues par le lac Poopó.
Pour les femmes, il s’agit d’une situation très grave dont l’impact environnemental, économique et social est dévastateur. Si le lac Poopó disparaît complètement, cela signifie qu’un écosystème tout entier sera détruit. Cela entraînera la perte de centaines d’espèces de flore et de faune, et la disparition de cultures qui ont existé en harmonie avec le lac pendant des siècles.
Face à ce problème, les femmes des Red Mujeres Indígenas Chimpu Warmi (le Réseau des femmes autochtones Chimpu Warmi) ont constitué un groupe de travail composé de divers acteurs pour étudier le cas du lac Poopó et l’impact de l’exploitation minière sur cet atout naturel. En outre, ils éduquent et sensibilisent la population à l’importance de prendre soin des sources d’eau afin de préserver la vie dans les communautés.
Sur la base des informations recueillies, le réseau demande au gouvernement et aux autorités locales d’Oruro de prendre des mesures efficaces pour assurer la préservation du lac Poopó et ainsi garantir la vie, l’identité culturelle et la pérennité des générations futures.
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