Nous, les femmes Challapata de Bolivie, résistons, défendons notre eau


Dans la municipalité de Challapata, dans la province d’Avaroa, de la région d’Oruro, en Bolivie, se trouve le barrage d’eau douce de Tacagua, qui est le cœur battant de l’activité agricole dans la région, nourrissant plus de 2000 familles. Immédiatement à côté du barrage se trouve la colline Achachucani, qui a longtemps été convoitée par les sociétés transnationales pour les riches gisements d’or qu’elle contient.

Depuis plus de 26 ans, les femmes des communautés environnantes font avancer les efforts de résistance et de mobilisation pour empêcher les compagnies minières d’avancer. À ce jour, cette affaire peut être considérée comme un succès du mouvement pour la justice environnementale, dans lequel les femmes en particulier continuent de résister, revendiquant et affirmant leur vocation pour l’élevage et l’agriculture.

Récemment, la société «El Buen Samaritano» (signifiant «Le Bon Samaritain») a tenté de réactiver un processus de consultation pour ouvrir la possibilité d’exploration et d’exploitation minières. Cette initiative a été rejetée par les utilisateurs du système d’irrigation de Tacagua, les autorités municipales, les autorités autochtones, ainsi que les habitants de la région en général.

Les femmes défenseures de Challapata, qui sont également des leaders dans la prise de décision et la gestion du système d’irrigation communautaire, ont mis en garde contre les impacts négatifs qu’une opération minière aurait dans la région. Elles craignent que l’exploitation minière n’affecte l’accès à une eau de qualité, la santé et la souveraineté alimentaire pour les habitants de la région.

Les femmes défenseures cherchent à influencer l’Autorité administrative juridictionnelle des mines (AJAM), le Ministère des Mines, le Ministère de l’Environnement et le Secrétaire à l’Environnement du gouvernement régional d’Oruro pour rejeter le processus de consultation pour l’exploration minière et une éventuelle exploitation. Elles demandent à ces autorités de ne pas autoriser la poursuite du projet, compte tenu des graves dommages environnementaux et sociaux qu’il causerait.

Les organisatrices de Challapata affirment qu’il n’est pas nécessaire de procéder à une autre consultation sur une question que la communauté a constamment et fermement rejetée pendant près de trois décennies. Elles réitèrent que l’objectif est d’éviter l’introduction de l’exploitation minière pour garantir que leurs terres et leur eau restent exemptes de contamination, ainsi que de montrer au reste du pays comment Challapata a résisté, en revendiquant et en affirmant son mode de vie et de travail traditionnel, hautement productif. .


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